
Lectures
Lettura: Claudio Magris, Tempo curvo a Krems
Robert Musil, Der Mann ohne Eigenschaften
Im Grunde wissen in den Jahren der Lebensmitte wenig Menschen mehr, wie sie eigentlich zu sich selbst gekommen sind, zu ihren Vergnügungen, ihrer Weltanschauung, ihrer Frau, ihrem Charakter, Beruf und ihren Erfolgen, aber sie haben das Gefühl, daß sich nun nicht mehr viel ändern kann. Es ließe sich sogar behaupten, daß sie betrogen worden seien, denn man kann nirgends einen zureichenden Grund dafür entdecken, daß alles gerade so kam, wie es gekommen ist; es hätte auch anders kommen können; die Ereignisse sind ja zum wenigsten von ihnen selbst ausgegangen, meistens hingen sie von allerhand Umständen ab, von der Laune, dem Leben, dem Tod ganz anderer Menschen, und sind gleichsam bloß im gegebenen Zeitpunkt auf sie zugeeilt. So lag in der Jugend das Leben noch wie ein unerschöpflicher Morgen vor ihnen, nach allen Seiten voll von Möglichkeiten und Nichts, und schon am Mittag ist mit einemmal etwas da, das beanspruchen darf, nun ihr Leben zu sein, und das ist im ganzen doch so überraschend, wie wenn eines Tags plötzlich ein Mensch dasitzt, mit dem man zwanzig Jahre lang korrespondiert hat, ohne ihn zu kennen, und man hat ihn sich ganz anders vorgestellt. Lire la suite
Lucy Ellmann, Punkt im Universum
Lu en allemand pour cause de paresse linguistique, les Français n’ayant apparemment pas encore eu l’idée de le traduire, mais si on lit l’anglais, Dot in the Universe, ou l’allemand, Punkt im Universum, de Lucy Ellmann, traduit de l’anglais par Elfriede Peschel, le roman sur la vie, l’amour, la réincarnation, l’univers, le plus jouissif, déjanté, suicidaire, scatologique (elle calcule à un certain moment combien d’excréments produit une ville), féministe, pornographique, triste, drôle, hilarant, dantesque, rabelaisien, zoophile (dans le sens: respectueux des animaux), furieux, satirique, pessimiste, comique lu ces derniers temps…
Un appel à diffuser les textes d’Asli Erdoğan
http://www.humanite.fr/un-appel-diffuser-les-textes-dasli-erdogan-626112
Les écrivains français Tieri Briet et Ricardo Montserrat commencent à rassembler des textes signés de la romancière emprisonnée à Istanbul. Pour exiger sa libération, ces écrits ont vocation à être diffusés de toutes les manières possibles.
Lectures, Imre Kertész
(Budapest, 9 novembre 1929-31 mars 2016)
Imre Kertész, Kaddish pour l’enfant qui ne naîtra pas (1990)
« …dans ma nuit sombre et profonde, je vois plus que je n’entends cette conversation mondaine, je vois autour de moi les visages mélancoliques comme autant de masques de théâtre avec leurs rôles particuliers, le pleureur et le rieur, le loup et l’agneau, le singe, l’ours, le crocodile, Lire la suite
Lectures, Jean Rhys
Jean Rhys, Quai des Grands-Augustins (After leaving Mr Mackenzie) (1930)
« Après avoir quitté M. Mackenzie, Julia Martin s’installa quai des Grands-Augustins, dans un petit hôtel pas cher », ainsi débute le roman de Jean Rhys, paru dans sa version originale anglaise en 1930.
Lectures, Emmanuel Bove
Emmanuel Bove, Mes amis (1924)
Depuis le temps qu’on me parle de cet auteur et de ce livre, entre autres parce que sa mère était d’origine luxembourgeoise, j’ai fini par le lire. Je viens donc de terminer ce roman qu’on pourrait qualifier de journal d’un gueux. Le résumé, un homme, pauvre hère à la main gauche mutilée et bénéficiant pour cela une maigre pension de guerre, tente de se faire des amis. Un des thèmes secondaires, les mutilés de guerre rejetés dans le civil. Mais là n’est pas l’essentiel. Les caractéristiques du personnage principal, Victor Baton : touchant dans sa simplicité et sa naïveté, mais sachant aussi avoir des pensées mesquines, par jalousie surtout.
Umberto Eco, Come prepararsi serenamente alla morte (Comment se préparer sereinement à la mort)
‘Come prepararsi serenamente alla morte. Sommesse istruzioni a un eventuale discepolo’
Non sono sicuro di dire una cosa originale, ma uno dei massimi problemi dell’essere umano è come affrontare la morte. Pare che il problema sia difficile per i non credenti (come affrontare il Nulla che ci attende dopo?) ma le statistiche dicono che la questione imbarazza anche moltissimi credenti, i quali fermamente ritengono che ci sia una vita dopo la morte e tuttavia pensano che la vita sia in se stessa talmente piacevole da ritenere sgradevole abbandonarla; per cui anelano, sì, a raggiungere il coro degli angeli, ma il più tardi possibile.
Recentemente un discepolo pensoso (tale Critone) mi ha chiesto: « Maestro, come si può bene appressarsi alla morte? » Ho risposto che l’unico modo di prepararsi alla morte è convincersi che tutti gli altri siano dei coglioni.
Umberto Eco (1932-2016)
Addio Professore,
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Lettre à son petit-fils
Umberto Eco, L’Espresso, 04.01.2014
Caro nipotino mio,
Non vorrei che questa lettera natalizia suonasse troppo deamicisiana, ed esibisse consigli circa l’amore per i nostri simili, per la patria, per il mondo, e cose del genere. Non vi daresti ascolto e, al momento di metterla in pratica (tu adulto e io trapassato) il sistema di valori sarà così cambiato che probabilmente le mie raccomandazioni risulterebbero datate.Quindi vorrei soffermarmi su una sola raccomandazione, che sarai in grado di mettere in pratica anche ora, mentre navighi sul tuo iPad, né commetterò l’errore di sconsigliartelo, non tanto perché sembrerei un nonno barbogio ma perché lo faccio anch’io.
Lectures, Linda Pastan
La petite musique de Linda Pastan (poétesse américaine née en 1932)
Découverte récemment sur un site de poésie, depuis quelques jours, je retourne lire les tableaux qu’elle dessine, tranches de vie qu’elle apprivoise de sa voix bienveillante. Elle enveloppe des instants intimes, peu spectaculaires en apparence, de formes et de couleurs. Comme tous les grands écrivains, elle sait regarder les choses et en nourrir la page.